- Lesjongard : « Désillusion et grande déception pour la grande majorité de la population »
Un an après les élections, le leader de l’opposition dénonce une année de désillusion. Entre promesses non tenues et dysfonctionnements au sommet de l’État, il fustige la gestion du gouvernement.
Un an après les dernières élections générales, le leader de l’opposition dresse un bilan sévère de l’année 2025, qu’il qualifie de période de « désillusion et de grande déception pour la grande majorité de la population ». Dans une déclaration publique, Joe Lesjongard estime que les douze derniers mois ont été marqués par des promesses électorales non tenues et par l’adoption de mesures qu’il juge « antisociales ».
Selon lui, le contraste entre les engagements pris durant la campagne et la réalité vécue par les citoyens s’est accentué au fil de l’année. « Lakes vid pou lepep, me zot tap plin lor per diem bann mision », affirme-t-il, dénonçant ce qu’il perçoit comme un décalage entre les discours officiels sur la rigueur budgétaire et certaines pratiques au sommet de l’État.
Revenant sur son rôle institutionnel, Joe Lesjongard rappelle qu’il occupe, depuis les élections, le poste de leader de l’opposition. « Depuis les dernières élections générales, j’occupe le poste de leader de l’opposition et j’ai fait de mon mieux pour être le porte-voix de tous les Mauriciens », déclare-t-il.
Il précise avoir multiplié les interventions à l’Assemblée nationale, dans les médias et sur d’autres plateformes publiques afin de relayer « les inquiétudes de la population » et de mettre en lumière des dossiers nécessitant, selon lui, « des éclaircissements et des actions de la part du gouvernement ».
Parmi les sujets qu’il cite figurent plusieurs affaires et problématiques majeures de l’actualité nationale. Il évoque notamment « l’affaire Ravatomanga et les manquements flagrants dans la sécurité intérieure, le suivi des protocoles et les allégations graves de pots-de-vin ». À cela s’ajoutent des préoccupations récurrentes telles que « le coût de la vie, l’indiscipline et la drogue dans le milieu scolaire, le rapport du PRB, la pension de vieillesse, la sécurité routière, et la situation du law and order dans le pays ».
L’année 2025 est également décrite comme étant marquée par des difficultés au sein même de l’appareil étatique. Le leader de l’opposition parle d’« un dysfonctionnement entre l’exécutif politique et l’administration publique ». Il va plus loin en affirmant qu’il y aurait « un acting Prime Minister qui n’est pas informé des décisions importantes et le Premier ministre qui est mal informé », une situation qu’il présente comme symptomatique d’un manque de coordination au sommet de l’État.
Malgré ce constat critique, il affirme vouloir poursuivre son action parlementaire dans la durée.
« En 2026, je continuerai à faire en sorte que l’intérêt du public soit au centre de mes questions et des décisions de ce gouvernement », indique-t-il, réaffirmant ainsi son intention de maintenir la pression politique et institutionnelle sur l’exécutif.
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